Les progrès du numérique vont ils provoquer une discontinuité dans les améliorations de productivité ?
Ce fait est encore largement contesté par certains économistes. Pourtant notre quotidien est de plus en plus envahi par ce que certains appellent des "entreprises star" qui allient une productivité hors du commun et l'utilisation des reseaux pour se batir une hégémonie mondiale.
Ces entreprises batissent leur succés sur une maitrise exeptionnelle des outils numériques et sont donc considérées (à tort à mon avis) comme des fournisseurs de services et de produits numériques. mais en fait on les trouve dans tous les secteurs :
- agence de voyage : AirBnB
- agence de publicité : FaceBook, Google
- distribution B2C : Amazon
- automobile : Tesla
- Taxis : Uber
- Télévision et cinéma : Netflix
- Espace : SpaceX
- Téléphonie : Apple
- Horlogerie : apple
Pour n'en citer que quelques unes.
Les ingrédients de leur succés sont les mêmes :
- Un management extrémement rigoureux, sans aucune complaisance pour la médiocrité, particulierement attentif à la qualité perçue par le client, encourageant tous les salariés à decider vite à leur niveau (agilité et délégation)
- Une maitrise constament améliorée des outils numériques, logiciels et matériels, au point de faire de leurs infrastures des produits de diversification
- Une exploitation systématique de leurs avantages compétitifs pour acquerir de nouveaux "abonnés" et renforcer leur domination sur leur secteur
Il faut en effet bien comprendre que les réseaux par nature créent des monopoles : si chaque abonné est connecté à un réseau téléphonique different, sans interconnections, le téléphone ne sert pas à grand chose. Si je trouve sur une plateforme la quasi totalité des produits ou information que je recherche, je préférerai la consulter plutôt que disperser mon attention sur une multitude de concurrent. Et si le leadership, en général suite à des interventions administratives n'est pas clair, on va voir apparaitre des agrégateurs qui offriront un accés unique : VitemaDose pour les RDV de vaccination Covid.
Donc la quatriéme révolution industrielle est bien présente. Elle est en train de susciter des monopoles de plus en plus puissants, avec l'adhésion enthousiaste des clients, séduits par la qualité des offres.
Certaines de ces sociétés sont déja plus puissantes économiquement que des états de taille moyenne. Elles seront bientôt hors de portée de toute régulation étatique, de part leur taille, mais aussi par ce que grace à leurs réseaux de satellites en orbites basse, elles seront bientôt complétement "détéritorialisées".
Aucun état ne semble avoir pris la mesure du probléme, sauf peut-être la chine où l'on ne plaisante pas avec les enjeux de pouvoir. Pour la plus part ils sont encore englués dans une tentative maladroite d'amélioration de la productivité de leurs administrations, vouée à l'échec tant les conditions managériales du succés sont antinomiques avec leur culture et leur fonctionnement; et plus recemment une tentative d'accord pour récupérer de la base fiscale.
Alors quel cadre réglementaire faut-il mettre en place pour que la révolution numérique soit à notre service de citoyens ? Et éviter de voir advenir les sociétés dystopiques que les auteurs d'anticipation nous décrivent depuis des dizaines d'années à longueur de volumes ?
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