En France, nous sommes rarement confrontés à une concurrence non faussée.
l' emprise de la fonction publique sur l'activité économique est tellement forte qu'il n' y a pas de marché ou de négociation qui ne comporte une dimension de politique, au sens large.
Il faut sortir de France et affronter le marché international pour rencontrer une concurrence véritable. Au début, on pense pouvoir s'arranger, comme en France : Après tout nous sommes concurrents, pas ennemis ! Mais il faut se rendre à l'évidence : tant que nous n'avons pas disparu du marché contesté, quelle que soit notre part, les coups des concurrents continuent de tomber.
Je n’oublierai jamais ma visite d'une usine de Northern Telecom, un de nos concurrents nord américain dans les années 80, alors leader du marché. nord américain. Sur tous les murs de l'usine l'objectif était clairement affiché : "10% par an de gains de productivité, à monnaie constante." Et des courbes mises à jour chaque vendredi permettaient à tous de suivre les progrès.
Imagine-t-on les cris d'orfraie que causeraient de telles pratiques dans une usine française droguée aux 35 heures ?
Et il est une conséquence de la concurrence particulièrement mal comprise et mal acceptée dans notre culture égalitariste : la prime au meilleur. Dans un marché réellement concurrentiel, un avantage compétitif perçu par le client, même faible en apparence, entraine des déplacements très importants de part de marché et le danger de la création de positions dominantes. Un Iphone n'est plus très different de ses concurents, sauf que chez Apple, tout fonctionne légérement mieux. Vers qui va le conssomateur ? Et la valeur boursiére ?
Non contente de garantir les conditions d'une concurrence non faussée, la puissance publique doit donc en contre-partie mener une action déterminée de lutte contre les monopoles.
Dans ce contexte qui s'impose à tout état qui participe au commerce mondialisé, que dire de l'attitude de notre état Français , qui à coup d'interventions permanentes, de biais fiscaux ou de plan de sauvetage passe son temps à tenter de fausser la concurrence au lieu d'en garantir l'équité et de favoriser la réaffectation de la main d'oeuvre la plus qualifiée vers les entreprises les plus performantes.
Dans ce capitalisme frelaté, la prime va aux copains et aux coquins; et le favoritisme et la corruption ne sont jamais loin.
Tous les pays sauf le notre tendent tous leurs efforts vers la constitution et l'exploitation de gains de productivité et d'avantages compétitifs. Comme le dit si bien Mme. Merkel : "Personne, individu ou état ne peut s’exonérer de la nécessité de créer les conditions de sa propre prospérité".
Tant que nous ne l'aurons pas compris et admis, et que nous n'aurons pas une stratégie collective établie en conséquence, nous continuerons d'invoquer en vain la croissance, compterons nos nouveaux chômeurs et vouerons aux gémonies ceux qui réussissent mieux que nous.
Laissez votre commentaire