Deux fois en moins de six mois, le monde s'est excusè pour une caricature
Dans ces exemples, les plaintes portent plus sur le fait d'aborder un sujet hors de la doxa que sur le contenu du dessin : ce qui serait blessant c'est de dire autre chose que le discours convenu.
Pourtant la qualité d'un bon dessin de presse se trouve souvent dans l'angle décalé qu'a retenu le dessinateur :
- pour l'affaire Duhamel, on peut quand même faire remarquer que dans cette tribu recomposée, où semble-t-il la liberté l'emportait largement sur la morale sexuelle, les adolescents pouvaient être déboussolés et en perte de repère
- Pour les tutsis, il est exact qu'une éventuelle réconciliation fera peu de bien aux morts et à leurs proches et le conflit n'était pas totalement à sens unique.
Le dessin n'est pas de l'information, c'est l'expression imagée d'une opinion. Il permet de prendre un peu de distance avec le discours dominant, d'en faire apparaitre le parti pris, les simplifications, les limites et souvent le ridicule. C'est en cela qu'il est haï par tous les orthodoxes totalitaires et victimistes, malheureusement de plus en plus dominants.
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