Les stratégies economiques de certains pays développés depuis 2009 ont des conséquences graves sur certains pays émergeants.
Si nous avons su éviter que la crise de 2009 ait des conséquences trop désagréables pour la plupart des pays développés, la stratégie de dévaluation compétitive mise en oeuvre par les Etats Unis, le Royaume Uni et le Japon, entre autres, ont eu des conséquences très graves sur les économies des pays émergents : troubles, voire émeutes, en Turquie, et graves difficultés en Russie ou au Brésil.
La situation était similaire en 1938, avec les conséquences tragiques que nous connaissons. Les mêmes causes entraînant les mêmes effets,les gouvernements de certains pays émergeants se réfugient suivant leur culture, soit dans un nationalisme exacerbé, soit dans une théocratie de plus en plus virulente, cherchant des boucs émissaires à l'étranger pour cimenter l'unité de leurs pays face à l'adversité.
Pour la Russie, c'est le nationalisme et la conquête territoriale. Mais pendant que nous continuions à désarmer et à baisser nos budgets militaires, depuis plus de dix ans la Russie réarme. Et l'OTAN est bien incapable d'aligner cinquante mille hommes à la frontière Ukrainienne. Certes, l'Union Européenne a fait l'effort de tenter de régler ses problèmes sans les exporter sur les plus faibles. Mais il est peu probable qu'ils nous en soient reconnaissants.
Coté asiatique, ces mauvais vents se traduisent par des tensions fortes et croissantes entre la Chine et le Japon, qui mobilisent les moyens militaires américains et plus généralement par une affirmation hégémonique chinoise en mer de chine. Même si ils en avaient la volonté, il est peu probable que les USA soient en mesure de faire face à deux crises majeures simultanées, en Asie et en Europe.
Alors, si vous envisagez de céder aux sirènes du vote protestataire en soutenant les partis plus ou moins eurosceptiques, le désordre du monde devrait vous rappeler que la paix, la démocratie et le respect de l'état de droit qui règnent en Europe sont des acquis contestés par des régimes totalitaires, nationalistes ou théocratiques, de plus en plus nombreux, et rendus de plus en plus virulents par les difficultés économiques.
La construction Européenne est loin d'être parfaite, mais singulière et fragile, elle est seule garante de notre prospérité et de notre liberté dans ce monde dangereux. Soucions nous plutôt de la renforcer que de la critiquer et de la détruire.
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