D'abord, merci Madame pour votre courage et votre détermination.
Lire les écrits de Mme. El Rhazoui ou un compte rendu de ses propos, c'est une chose. Mais la voir en est une autre : Le charisme et le courage de cette égérie magnifique et désespérée qui se bat simplement pour la liberté de conscience, la sienne et celle de ceux qui furent ses compatriotes ou ses coreligionnaires, au risque de sa vie et de celle de ses proches, sont admirables. Puissiez vous, Madame, profiter d'une vie longue et heureuse; et je vous prie d'agréer l'assurance de ma considération et de mon admiration.
Mais comme vous êtes plus audible que moi, je voudrais vous suggérer deux idées :
La première : parler davantage d'éducation civique que de laïcité.
Le fait brut est qu'un enseignant a été décapité à la sortie de son collège pour avoir fait un cours d'éducation civique !
Contre l'idéologie islamiste, c'est l'éducation civique, comprenant la laïcité, dont l'enseignement doit être enfin pris au sérieux, en particulier en primaire, en lui donnant la même importance que le français et les mathématiques, et en oubliant la morale qui est affaire de philosophes.
Comme c'est un enseignement majeur, les professeurs des écoles doivent bénéficier d'une formation adaptée, avec retour d'expérience régulier et soutenu dans la durée :
- Universalisme vs communautarisme : la France est une république une et indivisible
- individualisme vs holisme : tous les citoyens sont égaux en droit, sans discrimanations et sont également responsables de leurs paroles et de leurs actes
- différence entre nationalité, croyance religieuses et origine familiale,
- histoire des guerres de religion; l'édit de Nantes; La croisade contre les Cathares; la loi de 1905 : la laicité, facteur d'apaisement
La liste n'est pas limitative. Mais renforcer ces enseignements ferait le plus grand bien à l'ensemble de notre société et pas seulement aux français naturalisés récemment.
Le second sujet concerne l'enseignement de la langue pour les nouveaux arrivants avec deux cibles prioritaires : les enfants et les mères de famille.
Les enfants allophones doivent à l'évidence bénéficier d'un enseignement renforcé du français, au moins pendant leur première année en France, fourni par l'éducation nationale.
De même pour les mères de famille, pour qui cet enseignement doit être obligatoire sous peine de perte du titre de séjour.
Lorsque nous sommes arrivés aux États Unis, mon épouse qui parlait mal anglais s'est vue très fortement conseiller par les services de l'immigration des cours d'anglais intensifs (et gratuits !): 4 heures par jour pendant les 3 premiers mois, puis 1 heure par jour les 3 mois suivants.
Ces cours favorisent l'émancipation pour celles qui viennent de cultures très patriarcales et permettent d'éviter l'isolement communautaire, commun à tous les immigrés récents, quels que soient le pays d’accueil ou l’époque, pour des raisons pratiques d'entraide, et
Laissez votre commentaire