Racisme et discrimination communautaire sont deux choses très différentes.
Depuis les années 60, le racisme institutionnel est fermement combattu aux USA. En revanche la juxtaposition de communautés séparées est la règle . En principe égaux en droits, mais différents et géographiquement séparés.
Se constituer en tribus est dans la nature humaine; se sentir bien "entre nous" et redouter "ceux de l'extérieur". Lorsque cette séparation entre "eux" et "nous" s'appuie sur des signes ethniques bien visibles comme la couleur de peau, on peut se sentir sincèrement en danger en croisant un étranger manifeste, un homme noir pas à sa place dans un quartier blanc.
Est-ce du racisme ou la conséquence du séparatisme des communautés ?
Vu de France, la profondeur et la prévalence de ce séparatisme communautaire aux États Unis est difficile à appréhender. La France, patrie de l'universalisme malgré son passé colonial et l’imperfection de nos pratiques, continue de lutter contre le communautarisme.
Certes nous avons aussi des ghettos, mais ils résultent plus de la volonté des immigrés récents de se regrouper entre gens de même origine pour se soutenir les uns les autres, et de conditions économiques, que d'un désir institutionnel de séparer géographiquement des communautés. Et ces regroupements constituent un fond de commerce, l'industrie du halal pour les populations de tradition musulmane mais d'autres formes d'exploitation moins visibles pour des immigrés d'origine asiatique.
Alors, cahin caha, efforçons nous de continuer à faire Nation, malgré les minorités vociférantes, en nous souvenant, comme après l’ attentat contre Charlie Hebdo, que ce qui nous rassemble est bien plus important que ce qui nous sépare.
Laissez votre commentaire