Menaces et harcélement en ligne doivent systématiquement être poursuivies par la justice!
« Un ami proche, qui se moque souvent avec humour de la religion sur Instagram, régulièrement menacé tout comme moi, a reçu hier soir la vidéo du professeur décapité, suivie d'un message lui disant que ce serait bientôt son tour. Je suis révoltée, et effondrée. »
Il s'agit de menaces de mort, qui en général participent d'un harcélement coordonné; "En bande organisée" comme l'a dit une ministre lors d'un interview. Si les faits relatés sont avérés, j'espère qu'une enquête judiciaire a immédiatement été diligentée par le procureur de la république.
La justice ne doit plus laisser passer sans enquête et poursuites aucun de ces "incidents" qui finissent par se concrétiser dans des crimes bien réels.
Se plaindre du caractère anonyme des réseaux sociaux, demander la suppression des contenus problématiques, tout cela tourne en boucle depuis longtemps dans la sphère médiatico-politique. Mais de quels moyens dispose réellement PHAROS la cellule de la gendarmerie consacrée à la surveillance des publications en ligne ? 28 fonctionnaires constituent-ils une équipe suffisante face à la prévalence de ces faits ? Y'a-t-il un substitut de permanence à leur disposition, qui pourrait les autoriser à enquêter immédiatement, avant que la diffusion virale nous place devant le fait accompli ?
On peut débattre de la limite de la liberté du droit d'expression ou de ce qui constitue un discours haineux. Mais les menaces, le harcèlement, la publication d'informations personnelles pour déclencher des attaques en meute, chacun de ces faits constitue bel et bien un délit, que l'on a trop longtemps tolérés et qui doivent maintenant être implacablement poursuivis avec des moyens adaptés.
Avant de vouloir promulguer de nouvelles lois (AVIA) commençons par appliquer énergiquement celles qui existent déjà. Nous avons des parquets spécialisés dans certains domaines. Pourquoi pas un parquet national pour lutter contre la cyber criminalité ? Le meurtre de M. Paty, la mise à l'index de Mila, le harcèlement dont sont victimes nombre de nos représentants, surtout si ce sont des femmes, tout cela ne suffit-il pas à justifier une action énergique de la justice ?
Maintenant, il nous faut des moyens adéquats et une action déterminée de la justice, soutenue dans la durée.
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