La France : un des pays où les inégalités ont le moins augmenté lors des dix dernières années.
Ce n'est pas une opinion mais un fait.
Le terme "misére" décrit les situations où l'on ne peut plus assurer ses besoins fondamentaux : nourriture, logement, enseignement ou soins médicaux. Aucun système politique n'a jamais, malgré les utopies, réussi à éradiquer la misère. Mais en France elle est à un niveau comparativement plutôt bas, malgré des sans abris toujours trop nombreux.
La pauvreté, contrairement à la misère, est une notion statistique : on considére généralement comme pauvre ceux dont le revenu est inférieur à 60% du revenu moyen. Paradoxalement, plus l'égalité des revenus augmente, plus le nombre de "pauvres" augmente. Et le revenu moyen du Bangladesh n'est pas celui de la France.
On nous rebat les oreilles depuis 30 ans de "la crise". Mais une crise est un phénomène brutal et limité dans le temps. Ce qui n'est manifestement pas le cas. Les médias devraient cesser de feuilletonner sur des problèmes imaginaires, rappeler inlassablement les faits et se concentrer sur les solutions à envisager. Ce serait meilleur pour la santé mentale de notre société.
Parmi les faits à rappeler inlassablement : il y'a peu d'endroits au monde ou l'on vit mieux qu'en France; et dans l'histoire on n'a jamais aussi bien vécu en France qu'aujourd'hui.
Pour les gilets jaunes les plus "pauvres" il est probable que la moitié au moins de leur revenu provient de la redistribution par l'état d'aides diverses. Il s'agit donc d'argent que d'autres avaient gagné... Le problème de la redistribution, c'est qu'elle est toujours insuffisante !
Mais un des piliers de notre pacte social, c'est la gratuité, c'est à dire la mutualisation du coût, de l'éducation. Le taux de chômage pour les bac+2 et plus, est de 5% contre plus de 25% pour les non diplômés. Tout le monde n'a pas eu la chance de naitre dans un foyer plein de livres. Mais heureusement beaucoup, surtout les filles, s'en sortent malgré ce handicap.
Alors cessons de faire porter toutes les responsabilités sur "la société" et assumons, chacun, les conséquences de nos choix. Globalement, avec nos imperfections, nous sommes une société riche et égalitaire. Mais l'amélioration de la prospérité mondiale profite davantage aux sociétés les plus pauvres qu'aux plus riches, et c'est heureux. Un indien aux revenus moyens peut être aujourd'hui plus riche qu'un "pauvre" de chez nous. Cela participe-t-il à son sentiment de déclassement ?
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